Le Consistoire de l’Eglise protestante de Genève a adopté des définitions théologiques des différentes fonctions dans l’Eglise et a soulevé plusieurs questions quant aux différents rôles joués par les collaborateurs de l’Eglise, en particulier en ce qui concerne la nouvelle fonction de prédicateur-laïc.

Qu’est-ce qu’un diacre ? Qu’est-ce qu’un pasteur ? Réuni jeudi 12 et vendredi 13 mars au Temple de Malagnou, le Consistoire, organe délibérant de l’Eglise protestante de Genève (EPG), a adopté un rapport sur la «théologie des ministères».

Pour répondre à ces questions, il aura fallu près de huit ans, puisque le mandat de «donner une définition théologique des ministères» avait été soumis à une commission en 2007. Depuis, sont en plus apparus les prédicateurs-laïcs ouvrant de nouvelles questions.

La mouture du rapport soumise la semaine passée au Consistoire a été adoptée à une très large majorité (28 pour, 1 contre, 4 abstentions), mais sans enthousiasme. Durant le débat, Patrick Baud, modérateur de la Compagnie des pasteurs et des diacres a souligné les défauts du texte proposé, dont une mauvaise utilisation du sacerdoce universel, et le fait que la direction d’Eglise n’y apparaisse pas comme un ministère. Mais il excuse: «le diaconat est un serpent de mer. Personne ne sait exactement ce que c’est. Et je crois que Calvin lui-même n’a pas proposé de définition sur laquelle nous pourrions nous appuyer.»

Ayant pris le pouls auprès de ses collègues prédicateurs-laïcs, Juliette Buffat a souligné qu’ils n’avaient pas été consultés, mais qu’ils se disaient «globalement satisfaits de ce texte» alors que pour le pasteur Nicolas Lüthi, ce rapport «donne l’impression que nous avons un état des lieux des ministères auxiliaires, mais que cela manque de perspectives et d’ouvertures». […]