Il y a cinquante ans, mourait Albert Schweitzer. Il a été une partie de sa vie de nationalité allemande, puis française. Homme de frontières, il était à la fois pasteur, théologien, philosophe, médecin, missionnaire, humanitaire, musicien, intellectuel… Son œuvre fut reconnue par la communauté internationale qui lui a décerné le prix Nobel de la paix en 1953.

C’était un homme inscrit dans son siècle, mais comme tous les grands hommes, le message de sa vie rejoint l’universel. Parmi d’autres, quelques raisons de faire mémoire de ce qu’il fut.

D’abord, un homme libre, inclassable, qui a toujours refusé de se laisser enfermer dans un système. Il suffit de regarder la variété de ses champs d’intervention. Un slogan de Mai 68 déclare : « Qui sort du moule dérange la foule. » Comme il était à la fois théologien, homme d’action, et artiste, il a été critiqué par ceux qui n’avaient qu’une de ces qualités. […]