Prévu de longue date, son thème est devenu incontournable au fil de l’actualité. Rencontre avec Elise Cairus, qui est l’une des quatre derniers doctorants de la faculté de théologie de Neuchâtel.

L’idée du colloque qui va s’ouvrir mercredi prochain à 14h, salle Louis-Agassiz à la faculté de Neuchâtel, a germé à l’issue d’un précédent programme doctoral: «art et spiritualité», qui s’était déroulé en mai 2014. Mais quand les quatre derniers doctorants en théologie de cette faculté se sont proposé d’explorer les liens entre le rire et la spiritualité, il n’était pas prévu que le thème en soit ainsi rattrapé par l’actualité internationale. «Dès lors, que dire? Que taire? Dans tous les cas, on ne pouvait pas passer à côté de la question» explique Elise Cairus, assistante en théologie pratique. Car souligne-t-elle «l’humour n’est pas un consensus. Une tension demeure entre ce qui est reconnu comme acceptable et ce qui peut passer pour de la provocation. Ce qui fait rire certains en choque d’autres. Mettre ensemble rire et religion, c’est prendre un risque. Car la frontière entre l’humour et la moquerie est souvent ténue.»
La religion chrétienne elle-même n’a pas toujours eu une relation simple avec l’humour. Pourtant, fait remarquer la théologienne, «quand on fouille le texte biblique, on se rend compte qu’il est loin d’en être dénué, même s’il s’agit parfois de rire pour ne pas pleurer». […]